La course du Run 2009

Les traversées de Tatihou, course nature de Saint-Vaast la Hougue

IMG_5450Pfiou, dur dur les vacances ! À peine les cuissards repassés et pliés qu’il a déjà fallu se remettre sur pattes pour préparer (un peu à l’arrache quand même) la course du Run qui se déroulait le dimanche suivant soit à peine 6 jours après la fin de ma petite escapade en vélo. J’ai donc péniblement traîné ma carcasse endolorie dès le mercredi pour un petit footing de décrassage qui finalement fut fort agréable avec des « pointes » à 8km/h dans les descentes pour garder le cœur toujours en dessous du sacro saint 140 bpm. Deux jours plus tard, j’ai improvisé une séance allure spécifique 10 km qui n’a ressemblé à rien et le dimanche j’étais donc… complètement à la ramasse ! Mais bon, nous voila partis avec la glacière vers Barfleur, bien décidés à passer une super petite journée. Vers 15h30 nous nous dessacons à regret de la petite crique où je larvais depuis deux heures direction Saint-Vaast la Hougue, chouette petite station balnéaire du Cotentin. Après quelques sueurs froides en voyant que le retrait des dossards se fait à l’autre bout de la ville, me voila muni de mon dossard et fin équipé pour ma première course nature.

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L’ambiance est géniale, il fait un temps magnifique, il y a donc plein de public mais aussi beaucoup de coureurs de dernières minutes et a priori pas mal de joggeurs du dimanche, ce qui m’assure de ne pas finir dans les 5 derniers comme lors de ma dernière course normande. Tout va donc pour le mieux, il y a même des chevaux pour ouvrir la course, c’est trop fort. Après une période de flottement sur la plage où j’ai un peu de mal à comprendre où est le départ et où est le parcours, je me regroupe avec le gros des coureurs. Pour la première fois depuis que je fais des courses, je suis ni stressé, ni focalisé sur mon objectif (difficile d’avoir un objectif quand on ne sait même pas combien fait le parcours, annoncé parfois à 7 parfois à 8 km). Je fais donc le mariole pour amuser mon fan club venu en nombre en ce dimanche ensoleillé. Je sursaute d’ailleurs lorsque le coup de pistolet me rappelle qu’il va quand même falloir se dépouiller un peu. Et c’est parti, c’est la première fois que je cours sur la plage (ben vi tiens) et ça fait en gros comme sur le bitume sauf que ça éclabousse (c’est fun). Me voila donc à mon allure 10km avec une bonne pêche. Rapidement, on passe aux choses sérieuses, après 600 mètres sur le sable, on prend un virage à 90° sur la fameux Run, le chemin qui mène à l’Île de Tatihou à marée basse et l’on croise les premières vraies flaques d’eau qui ont l’air d’en gêner plus d’un car pour la première fois de ma vie je suis en train de remonter des files de coureurs. Puis les flaques deviennent des trous et je repense en rigolant à mes séances de lever de genoux deux fois par semaines et passe là-dedans en m’éclatant comme un gamin et laissant sur place pas mal de coureurs, trop marrant. Je marche un peu dans les flaques les plus profondes et sors de là trempé jusqu’aux os et ravi comme un môme de 8 ans. Puis on se remet à courir en direction de l’île.

Arrivés dans l’Île ça se corse, toujours pas de bitume mais toutes sortes de terrains difficiles, sable mou, graviers, et surtout un long sentier d’herbe qui encercle le fort de l’île et là, nouvelle expérience : ne pas pouvoir doubler. Si on m’avait dit ça un jour… Nous courrons en file indienne et doubler demanderait de tels efforts que je m’y refuse. Et pas question de jouer des coudes, on est là pour s’amuser tout de même. Alors je trotte dans les herbes hautes (‘tain c’est crevant ça) et je rentre dans le fort plutôt en forme mais quasi déshydraté. Heureusement que l’orga a prévu un ravito pile là où j’en avais besoin. C’est vraiment marrant de faire une course sans se soucier du chrono. Juste essayer de courir le plus vite possible en en gardant assez sous le pied pour bien finir.

Sortie de l'Île

Nous ressortons de l’île et je décide de monter un peu le tempo mais nous sommes beaucoup à avoir la même idée et je remonte plus difficilement les coureurs qui sont devant moi puis c’est de nouveau le passage du Run toujours aussi rigolo et rafraichissant bien que plus asséché qu’au premier passage, marée descendante oblige. Je remonte quelques coureurs mais bien entendu le gros du peloton est déjà passé donc les petits groupes que je remonte sont plus épars. Une fois arrivé sur la plage je largue définitivement le petit groupe avec qui j’ai couru et je pars à la poursuite d’un gars qui était juste devant moi au départ. Je l’ai presque rattrapé lorsqu’il place une accélération qui me laisse sur place et me voila seul au monde avec personne à essayer de plier sur la ligne d’arrivee donc je remonte tranquille et passe la ligne en moins de 40 minutes¹ alors que j’espérais secrètement faire moins de 45 minutes.

The sprint ^^

Bon ben voila, c’était tellement trop bien que je la referai l’an prochain !

¹ Un seul bémol, je ne saurais sans doute jamais quel est mon classement. Les résultats publiés sur le net et dans la Presse me créditent de 38,04 alors que mon chrono me donne 39,42. Idem pour le nombre de participants annoncé à plus de 600 mais avec seulement 536 classés à l’arrivée soit près de 80 abandons ce qui me semble beaucoup. L’orga jointe par mail ne donne pas signe de vie mais bon, c’est pas la fin du monde.

² Toutes les photos de la courses sont visibles sur le site www.normandiecourseapied.com