Défi PCD™ – journal de bord

Tout a commencé en mars 2021. J’étais en train de planifier un séjour montagne sur la zone de la base de trail de Nantua et j’ai découvert que le Crêt-de-la-Neige que j’envisageais de grimper en courant était le point culminant du Jura.

J’ai commencé, par curiosité, à chercher les points culminants des départements où j’ai l’habitude de me rendre et de fil en aiguille, j’ai commencé à me demander si ça ne pourrait pas être rigolo de tous les faire. Après moult recherches, je n’ai trouvé qu’une seule personne qui y soit parvenu (mais il y en a surement d’autres). Il s’agit d’un ancien géomètre à la retraite, Paul Courbon, qui travaillait à l’IGN. J’ai récupéré, complété et mis à jour la liste qu’il avait publié il y a une vingtaine d’années.

Pour l’instant, je n’ai vécu qu’un seule ascension un petit peu épique, la première, dans le Jura justement, que j’ai finalement dû faire en raquettes. En dehors de cette sortie mémorable à plus d’un titre, la plupart de mes autres « ascensions » se sont passées assez tranquillement, y compris mon premier sommet à plus de 3000 mètres, gravi avec un guide.

Je vois aussi dans ce défi, outre son côté fun et ludique, l’occasion de parcourir notre si beau pays et de découvrir des coins qui me sont pour l’instant inconnus. À moi de trouver le moyen de tracer de beaux itinéraires en prenant garde à ne pas passer à côté d’endroits merveilleux qui seraient tout proches et que j’aurais bêtement délaissés pour me concentrer sur des points culminants de moindre intérêt.

Je ne me suis fixé que quelques règles simples :

  • tout faire à pied en marchant ou en courant, y compris avec des raquettes au pied. Donc pas de vélo. J’hésite encore concernant le ski de randonnée pour savoir si ça sera valable mais comme je n’en fais pas, ou du moins pas encore, le problème ne se pose pas vraiment.
  • l’activité doit durer au moins une heure et comporter au moins 100 mètres de dénivelé cumulé.
  • lorsque l’emplacement du point n’est pas matérialisé (borne, panneau), je dois quadriller la zone jusqu’à avoir la certitude que je ne peux plus grimper plus haut.

À ce jour (12 février 2024), j’ai atteint 40 culmens. Les récits seront publiés au fur et à mesure. Les récits d’ascension seront assez courts, regroupés par région ou par massif.

  • Île-de-France : 8/8
  • Bretagne : 4/4
  • Bourgogne (massif du Morvan) : 4/4
  • Franche-Comté : 2/4
  • Grand Est 6/10 (Alsace 2, Lorraine 2, Champagne-Ardenne 2)
  • Auvergne-Rhône-Alpes 5/12 (Auvergne 2, Rhône-Alpes 3)
  • Occitanie 5/13 (Midi-Pyrénées 3, Languedoc-Roussillon 2)
  • Massif du Jura : 1/3
  • Normandie : 2/5
  • Centre-Val de Loire : 2/6
  • Pays de Loire : 2/5
  • Provence-Alpes-Côte d’Azur : 1/6

En commençant, j’avais identifié trois difficultés qui pouvaient compromettre la réussite de cette aventure. Pour commencer, il y a de nombreux départements plats et bas, notamment la très large bande qui correspond en gros à la façade Atlantique (de Nantes à Dax) dont les point culminants présentent un intérêt esthétique très discutable.

Quand c’est à quelques kilomètres de la maison, ce n’est pas très grave mais traverser la France pour aller grimper une côte ou traverser un champs de maïs peut vite devenir démoralisant. Je me demandais si après 3, 4 ou 10 déplacements de ce type, je n’allais pas trouver cette aventure totalement vaine et inutile.

Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Ça continue à m’amuser, même lorsque je fais un simple footing en bordure de champs, ça reste plus agréable que de courir au milieu des tours dans les pots d’échappement des bus aux Lilas. Et le fait d’en valider un de plus est un plaisir précieux.

La seconde difficulté, est qu’il y en a quand même beaucoup. Je considérais que le risque que je me lasse avant la fin était loin d’être négligeable. Là encore, après plus de deux ans, cela continue à m’amuser, je pense donc que j’irai au bout ou en tout cas, assez proche du bout.

Enfin, il y a les sommets, les vrais, ceux qui se grimpent avec un piolet et des crampons. Je ne sais toujours pas si j’en serai capable. Ni si j’en ai vraiment envie.

Le premier test grandeur nature a eu lieu il y a un an sur le Vignemale, le plus haut sommet des Pyrénées française (mais aussi le plus facile). Ce premier 3000 s’est grimpé sans encombre, c’est de bonne augure pour la suite. 🙂

Le Mont-Blanc, le point culminant ultime, vue depuis le sommet du massif de Balme (la Clusaz)

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