Le Morvan, appelé parfois la petite montagne bourguignonne est un petit massif montagneux posé à la jonction des 4 départements qui formaient l’ancienne région de Bourgogne avant qu’elle ne soit regroupée avec la Franche-Comté.
J’avais déjà planifié un court séjour en Savoie quand l’idée m’est venue de regarder si, sur le chemin, et sans faire de trop grands détours, je ne pouvais pas trouver un ou deux points culminants. Au final, j’en ai trouvé 4 pour le même prix. Immanquable.
Jour 1 : Le rocher de la Pérouse (607 m – point culminant de l’Yonne)
Départ du centre du Vieux Dun (Dun-les-Places) – 16 km (boucle) – 509 m D+
J’ai choisi de partir de Dun-les-Places en pensant trouver un parking qui en fait n’existe pas. Je trouve néanmoins assez vite un endroit sûr pour laisser ma voiture et après quelques hésitations, me voila sur le GR13. Je suis surpris par son aspect qui s’avère en fait assez technique. Le Morvan est une vraie, montagne, certes pas très haute (901 mètres à son point le plus élevé) mais quand même, ça le fait bien. D’autant que les paysages sont de toute beauté.
J’ai choisi de faire un grand détour pour aller jusqu’aux îles Ménéfrier afin de prendre le sentier qui longe la Cure, la très jolie rivière du coin. Magnifique. La grimpette jusqu’au rocher est ensuite avalée assez vite et la vue depuis la table d’orientation située en contrebas du sommet est sublime. Les conditions en cette fin de mois de mars sont parfaites, le ciel est bleu, le soleil radieux. L’itinéraire choisi est vraiment superbe et le restera de bout en bout. Sortie inoubliable.
Jour 1(bis) : Le Mont de Gien (721 m – point culminant de la côte-d’or)
Départ église de Ménessaire – 10,6 km (boucle) – 296 m D+
Après une quarantaine de minutes à musarder sur les routes du Morvan pour profiter de la beauté saisissante des paysages, je me retrouve dans une exclave de la Côte-d’Or. Cette bizarrerie administrative fait que le point le plus haut du département est en réalité enclavé dans la Nièvre mais la règle est claire, officiellement, on est bien en Côte-d’Or et ça sera donc le Mont-de-Gien, une colline sans réel sommet que je décide de gravir en marchant, ayant déjà la balade cassante du matin dans les jambes.
Cette rando de 2 heures est disons… oubliable. Le parcours offre par moment des vues magnifiques mais le vrai point culminant se trouve en haut d’une banale côte d’où on ne voit rien à cause des arbres. Un passage en vélo aurait fait l’affaire mais comme j’ai décidé de tout faire à pied, je jardine un peu, valide le sommet, fais un selfie 20 mètres plus bas devant le panneau du col de la Croix-de-Chèvre et termine au pas de charge car j’ai encore pas mal de route avant d’arriver dans les Alpes.
Jour 5 : Le Haut Folin et le Grand Montarnu (901 m et 857 m – points culminants de la Saône-et-Loire et de la Nièvre)
Départ du parking de la Croisette (Saint-Prix) – 22,3 km (boucle) – 621 m D+
Après avoir renoncé sans regret à mon dernier jour de ski sous le déluge et sur de la neige atroce, je fais un nouveau détour mais cette fois en direction du sud du massif du Morvan, avant de rentrer à Paris. N’ayant plus rien dans les cuisses, j’opte pour le mode rando-course tranquille qui est de loin celui qui convient le mieux à la chaudière que je suis.
J’attaque avec le Haut Folin, culmen du massif du Morvan, de la Saône et Loire et de la Bourgogne. Après une montée facile et rapide, j’atteins le sommet avec une pointe de déception. Je mets un temps fou à trouver le panneau qui matérialise le sommet et après avoir tourné en rond comme un benêt, je renonce à trouver un hypothétique point de vue qui n’existe d’ailleurs probablement pas, puis me remets en route après avoir fait un bon kilomètre de rab inutile.
Je me dirige ensuite vers le Grand Montarnu, distant de moins de 4 kilomètres mais situé officiellement sur le département de la Nièvre. Comme pour le Mont de Gien, le sommet n’est pas pas matérialisé par une borne ou un panneau. Je quitte donc le chemin sur lequel je me trouve et pénètre dans une forêt de mousse qui n’est pas dénuée d’un certain charme mais il y fait particulièrement froid et humide. Je tourne en rond jusqu’à ce que j’estime que tout ce qui m’entoure est plus bas que moi puis me remets en chemin. C’en suivent des kilomètres de chemins de forêt, agréables, jolis, boueux, mais un peu décevants en comparaison de la magie de la première sortie au rocher de la Pérouse.
Cette dernière ballade de près de 3 heures 30 me permet donc de valider la totalité des points culminants du massif du Morvan et les 4 départements de l’ancienne région de Bourgogne. Pas mal !
Ces trois balades bourguignonnes me permettent en outre de passer de 9 à 13 PCD™.
Plus que 83 à grimper du coup 🙂