Baladavélo #8 : Paris-Normandie-Picardie

Quatre longues années…

Dans la pampa

Plus de quatre ans nous séparent désormais de la dernière baladavélo. Les années passent tellement vite. Il faudrait plusieurs vies pour avoir le temps de tout faire. Et puis allez savoir pourquoi, un matin ça m’a pris, comme ça, je me suis dit qu’il était temps de repartir en balade.

Le temps a passé donc et mes acolytes des éditions précédentes se sont éloignés. Ou ont fait des bébés. Voire sont partis à l’autre bout de la France faire des bébés.

Tom, lui, n’a jamais participé à mes petites boucles touristiques confortables en chambres d’hôtes. Tom, c’est mon compagnon de galère des Paris-Quettetot, des tentes sous la pluie et des étapes interminables de 140 bornes. Notre dernière aventure vélocipédique avait tourné au cauchemar et je n’ai plus jamais rejoint le Cotentin en vélo depuis. Ni avec, ni sans lui. Pourtant, quand je lui propose de partir faire une petite boucle de 4 jours autour de Paris, il signe tout de suite en bas d’une page blanche. Et il me promets de trouver un vélo d’ici là. Normal.

Tom et moi, c’est deux styles différents. Pour Tom, un vélo de course des années 60 acheté 25 € chez Emmaüs peut faire l’affaire. Partir pour 400 km de balade avec pas une minute de vélo dans les pattes également.

Nouvelle selleDe mon côté, n’ayant pas ses prédispositions hors norme et son endurance naturelle, je compense en besognant. Je roule beaucoup les semaines précédentes, repère avec méticulosité les itinéraires et bichonne mon vélo. Je me fais même un petit caprice en prévision de cette longue rando. Un selle Brooks, un vieux rêve, la Rolls des selles, promettant des étapes confortables comme jamais. Je la paye cinq fois le prix du vélo de Tom mais je considère que mon popotin vaut bien ça.

Et c’est vrai, cette petite merveille en cambium (et non en cuir, comme le sont traditionnellement les selles Brooks) est très confortable. Indéniablement. Cependant, sachez-le, cambium ou pas cambium, après 6 heures consécutives passées sur une selle, on a le c.. en compote dans tous les cas. Quant à mon biclou, mon vélo adoré, ce traitre, cette fichue machine qui jusqu’à la veille au soir roula parfaitement bien, nous avons bien cru, pendant quelques heures, qu’il n’irait pas beaucoup plus loin que la Place des Fêtes.

Étape 1 : Les Lilas – Chartres 114km

Jeudi 20 octobre 2016, premier jour des vacances de la Toussaint. Je décolle du nid à 8h50, dans les clous pour être à 9h à Jourdain où je dois retrouver Tom. À 8h51 les galères commencent. Au premier coup de pédale, ma chaîne saute et ma roue libre se bloque. Me voila donc sur un fixie. Il reste 399,8 km à faire et pour accompagner ce grand moment de solitude, il se met à pleuvoir aussitôt. Je recouvre mes sacoches de leurs housses, remets ma chaîne en place et rejoins Tom bon an mal an à Jourdain avec un vélo incapable de rouler.

Nous hésitons un peu sur la marche à suivre et optons  pour un détour immédiat vers le D4 de Montreuil où après une descente des Maréchaux de tous les danger (roue bloquée, sol rendu gras et glissant par la pluie) et un peu d’attente, un jeune mécano adorable accepte de prendre le vélo en charge immédiatement. La roue libre de ma roue arrière est morte. Seule option possible pour pouvoir repartir rapidement, changer toute la roue. Nous prenons finalement la route avec 1h30 de retard et une dizaine de kilomètres en plus en prévision mais la pluie a cessé et nos deux vélos roulent, donc tout va bien.

Une heure et demi plus tard, nous avons fait 20 km et sommes enfin sortis de Paris via la bien jolie coulée verte qui part de la place de Catalogne et qui permet de quitter la capitale au calme, ce qui n’est pas si mal. Pour la vitesse par contre, le chemin est tellement alambiqué et rempli d’embûches qu’il vaut mieux ne pas être pressé. Nous pique-niquons dans un bled sans charme et décidons que vu la température, ça sera désormais restos au chaud parce que bon, on veut bien la jouer nature et grand air mais faut pas pousser, on est quand même presque au mois de novembre. Après une pause café dérangeante dans un troquet sinistre tenu par une sorte de Dupond-Lajoie ultra flippant dans une ambiance de fin de meeting du Front National, nous quittons définitivement l’île-de-France pour enfin goûter à ce qui nous plait tant : les longues routes désertes bordées de champs, de fleurs ou d’arbres à perte de vue.

paysage d'automne

Ce plaisir est de courte durée. Tom, gros dormeur, n’a pas son quota de sommeil et comme il a du faire 12 kilomètres de vélo en 3 ans, il manque un peu de lucidité et se gamelle en dérapant sur une bordure de trottoir boueuse et glissante. Étant calé dans sa roue, je pile pour éviter de lui rouler dessus et ne peut qu’assister impuissant à son vol plané. Dans un réflexe salvateur il tourne la tête et c’est le bord de son caque qui vient heurter le sol et non son nez et sa bouche comme je l’ai craint en le voyant s’étaler face contre terre. Il s’en sort avec un poignet douloureux, quelques contusions, comme on dit, et un frein avant en vrac.

Cathedrale de ChatresNous parvenons à réparer et à rendre son biclou à peu près opérationnel et reprenons la route. Nous arrivons finalement à Chartres sans autre encombre vers 18h30 avec seulement 10 petits kilomètres de rabe. La chambre d’hôte que j’ai réservée est parfaite. Meublée comme les garçonnières des années 80, c’est un vrai petit nid d’amour avec un joli papier peint à rayures noires et blanches. La vue sur la cathédrale cependant est imprenable et nous dinons dans un chouette resto dans le centre de Chartres avant de nous effondrer.

Étape 2 : Chartres – Houlbec-Cocherel 97 km

Le lendemain, après un petit déjeuner formidable, suivi d’une longue étape pharmacie plus qu’indispensable, nous reprenons la route avec encore une fois une bonne heure de retard sur le timing. Nous avons prévu de rejoindre la voie verte de la vallée de l’Eure. L’itinéraire que j’ai tracé suit en réalité un route fléchée pour vélo, la voie 41 et il nous suffit de suivre les innombrables panneaux qui nous y emmènent. C’est la journée vacances. C’est plat, c’est facile, c’est fléché. C’est tellement simple qu’on se dirait presque que ça devrait toujours être comme ça une baladavélo.

Arrivés à Cherisy, nous décidons de déjeuner dans le premier resto que nous voyons et qui s’avérera être une pépite. Le resto est bondé alors que le village semble complétement désert. La formule est rodée, tout est compris et la serveuse passe avec des plateaux sur lesquels il suffit de se servir. Le tout avec un accueil d’une gentillesse absolue et pour un prix modique. Qu’on se le dise, toutes les futures baladavélos passeront par Cherisy.

Nous reprenons la route, trouvons la piste cyclable sans problème et l’empruntons de bout en bout. En fin de parcours cependant, mon itinéraire est un peu planté et nous nous retrouvons sur un chemin de tracteur qui nous fait perdre un peu de temps mais Tom s’en accommode malgré la fragilité apparente de son vélo de course antédiluvien. couché de soleil

Nous arrivons à Houlbec-Cocherel sans encombre. Cette étape plate, tranquille et sans difficulté restera, et de loin, la plus plaisante des quatre. Nous faisons étape dans un bed & beakfast très correct où une table d’hôte copieuse nous attend. La chambre est agréable et nous y passons une nuit paisible et requinquante.

Étape 3 : Houlbec-Cocherel – Montreuil-sur-Brêche 112 km

TomNous quittons Houlbec-Cocherel vers 10h dans le brouillard. Cette fois mon itinéraire n’est pas au top. Au bout d’à peine 20 minutes nous nous retrouvons sur des pistes qui nécessiteraient clairement des VTT à gros pneus. Pour ma part, j’arrive à passer sans trop de problème en roulant tranquillement mais Tom est contraint de descendre plusieurs fois. Nous nous retrouvons par moment en train de traverser des champs sur des chemins disparus ou invisibles. Ça cabosse pas mal et avec le poids des sacoches, c’est tout sauf agréable.  Je me fais même une petite frayeur en constatant que j’ai perdu mon compteur de vélo. Je décroche les sacoches et confie tout mon barda à Tom, bien décidé à refaire tout le chemin à l’envers pour le retrouver. Je n’ai pas besoin de faire plus de 200 mètres pour remettre la main dessus mais nous avons encore perdu un peu plus de temps. Nous galérons encore un peu sur des chemins compliqués jusqu’à Vernon.

La traversée de Vernon, gros bourg du coin, s’avère également un peu compliquée. Nous peinons à trouver le passage vers le pont qui enjambe la Seine et sommes un peu chahutés en centre-ville car c’est jour de marché. Je me fais quelques amis grâce à mon toujours bon caractère quand je roule en ville puis nous finissons par trouver ce fichu pont et à rejoindre la route de Giverny. Nous avons la bonne surprise de tomber sur une voie verte non prévue au programme. J’y rejoins un cyclotouriste du coin et sympathise avec lui. Il me confirme que la voie verte de l’Epte est un peu galère à trouver et m’abreuve d’indications que j’oublie aussitôt. Arrivés à Gasny, il est trop tôt pour déjeuner. Nous faisons donc une rapide pause café et nous engageons sur la piste cyclable que nous trouvons un peu par hasard. Le début est cahotique mais très vite la voie s’avère formidable et bien roulante.

La voie, longue de 28 km bien plats est censée nous mener jusqu’à Gisors. Nous estimons y arriver pour 13h15 en ayant effectué 50 des 100 km prévus ce jour, ce qui serait parfait. Au bout d’une dizaine de kilomètres, nous débouchons à Bray-et-Lu. La voie verte se coupe et reprend de l’autre côté du rond point. Pour une raison inexplicable, nous loupons la piste et nous mettons à suivre les panneaux de la route à vélo Paris-Londres.

Au bout d’une dizaine de kilomètres, nous nous rendons à l’évidence, nous sommes partis complètement à l’opposé de notre direction. Le GPS de mon téléphone me conseille de redescendre sur Bray-et-Lu mais la perspective de rebrousser chemin et de se rajouter au bas mot 20 km de rabe ne nous enchante guère. Nous décidons donc de tracer un nouvel itinéraire et tant pis pour Gisors. il commence à faire faim et nous nous déroutons donc sur la seule ville de taille correcte du coin : Magny-en-Vexin.

BurgerCette ville, c’est encore la propriétaire du bar à gosses où nous atterrissons qui la décrit le mieux : « Bienvenue à Magny-en-Vexin, un charmant village au milieu de rien ». Nous y dévorons des hamburgers au chèvre et au chorizo et une tarte tatin tout à fait convenable. Tout cela derrière des fenêtres inondées de soleil, le top.

Nous repartons donc du bon pied mais nous avons roulé moins de 40 km et il est déjà plus de 14h. Il nous en reste près de 70 soit au moins 30 de trop selon Tom, qui insiste beaucoup pour que je note que, vraiment, 80 km par jour, c’est bien. Je branche le GPS en mode vélo et laisse Google décider des chemins à prendre. Dans l’ensemble les chemins proposés sont agréables et peu encombrés mais par moment, on se retrouve sur des chemins de terre pourris voire impraticables. Lorsque c’est possible, je nous déroute sur des voies bitumées mais le plus souvent, nous sommes obligés de prendre sur nous et Tom, pour qui chaque kilomètre de plus est un kilomètre de trop, m’assure que son vélo de course est tout-terrain et qu’il n’y a rien à craindre. Nous perdons donc un temps considérable à rouler sur de l’herbe et des cailloux et je commence à vraiment m’inquiéter de l’arrivée de la nuit. S’engage alors une course endiablée entre la pénombre et nous.

À 15 kilomètres de l’arrivée, je parviens à nouveau à me repérer, reprendre notre plan de route initial et couper le GPS. Nous arrivons au Prieuré une demi-heure plus tard avec, au final, seulement dix petits kilomètres de rabe au compteur. Pas mal.

prieuré

La nuit est presque tombée et nous arrivons fourbus dans cette magnifique maison d’hôte ou nous sommes accueillis chaleureusement par la propriétaire des lieux qui nous a préparé un repas fabuleux. Tom s’effondre à peine le repas achevé mais j’ai beaucoup plus de mal à m’endormir tôt. Je traine donc tard malgré l’épuisement et passe une nuit agitée et trop courte qui ne permet pas de récupérer correctement. D’autant que la quatrième journée, prévue pour être dure à la base, s’avérera être, au final, un véritable chemin de croix.

Étape 4 : Montreuil-sur-Brêche – les Lilas 113 km

Tom et MiklNous parvenons pour la première fois du séjour à partir à peu près à l’heure. Nous roulons environ un heure au roadbook sans encombre. Les indications sont correctes et l’itinéraire assez fluide. C’est trop facile, ça peut pas durer. Et en effet, arrivés dans la foret domaniale du Hez-Froidemont, la route devient un chemin de terre boueux. Tom est chaud pour s’y risquer mais ça me parait vraiment trop scabreux. Je cherche un itinéraire bis via le GPS de mon téléphone et en trouve un qui semble pas mal et qui contourne la forêt sans trop rajouter de kilomètres. Nous cheminons ainsi sur de jolies routes de campagne mais au bout d’une dizaine de kilomètres nous sommes à nouveau bloqués. Et cette fois, pas trop le choix, rebrousser chemin nous ferait perdre une heure. Nous décidons de traverser. Le chemin bitumé devient chemin de terre puis un vague chemin de boue puis plus de chemin du tout. Nous sommes face à une montée bien raide, même à pied c’est une galère noire. Nos pompes glissent dans la boue et nous parvenons à peine à pousser nos bécanes trop chargées.

Après avoir perdu quelques fibres musculaires et bien transpiré, nous voila de nouveau sur une route potable. Le brouillard qui nous accompagne depuis le matin ne tombe pas. Ce n’est pas encore trop dangereux car la visibilité reste correcte mais le froid qui l’accompagne devient pénible. Et surtout, nous avons encore pris pas mal de retard.

En fin de matinée, le soleil montre enfin le bout de ses rayons. Nous faisons une pause café à Saint-Leu-d’Esserent, charmante bourgade dans laquelle nous passons un bon quart d’heure à chercher un resto ouvert sans le moindre succès. Mais bon, c’est joli comme village, alors nous ne regrettons pas de nous y être baladé. D’autant qu’on adore se balader à vélo, forcément.

Saint-Leu-d'Esserent

Nous reprenons la route le ventre vide et pédalons fort pour arriver à Chantilly le plus vite possible. Nous y trouvons une cantine asiatique qui propose un buffet à volonté et ça tombe bien car nous avons pas mal de volonté. C’est très correct et nous nous profitons de la tranquillité du lieu et de la qualité de la cuisine pour reprendre quelques forces avant de reprendre la route pour la dernière ligne droite. Qui ne sera pas la plus belle. Loin de là.

Cette dernière après-midi, on va tâcher de l’oublier vite. J’avais prévu que la traversée de la forêt de Chantilly soit un peu compliquée mais j’espérais que la longue ligne droite qui coupe la forêt en deux et que l’on voit sur toutes les cartes serait bitumée. Elle l’est. Bonne nouvelle non ? Alors oui, mais à condition, bien sûr, lorsqu’on arrive au croisement de huit chemins, de deviner lequel deviendra cette belle ligne droite bitumée. Et inutile de compter sur le GPS, au milieu de ce bazar, il ne sait plus comment il s’appelle. Nous optons pour la plus large et nous nous retrouvons comme deux blaireaux, englués au milieu d’un chemin pour chevaux. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’allées de 15 mètres de large entièrement constituées de sable mou et humide. Y rouler est impossible, on est à la limite du sable mouvant. Même y marcher est compliqué. Avec les vélos chargés, c’est comme essayer de marcher sur l’eau. Au bout de 500 mètres, nous renonçons et faisons demi-tour. Puis après moult détours, finissons, un peu par hasard, par retrouver la rue centrale. Bitumée donc.

Désormais notre objectif n’est plus de trouver un chemin rapide mais juste de réussir à sortir de cette foutue forêt. Nous y parvenons après avoir perdu une bonne heure. Je peste car la météo annonce la pluie pour 17h et que ça m’aurait bien plu d’arriver à Paris un peu avant. Par miracle, Tom n’a pas crevé ni cassé. Après quelques détours, nous nous retrouvons enfin sur l’interminable départementale qui doit nous emmener jusqu’à la piste cyclable de l’Ourcq.

Après avoir pris des chemins cabossés, roulé dans de l’herbe et des pierriers, pris des chemins impensables, le vieux vélo de course pneus slick de Tom n’a pas une égratignure. Et c’est finalement moi et mes pneus tous-chemins qui crève à 20 km de la piste cyclable. J’ai équipé mes pneus de chambres à air auto-gonflantes. Un produit vient boucher le trou automatiquement. Ça marche pas mal, sauf quand le trou est trop grand. Je regonfle et nous repartons. Au bout de 5 km je suis à nouveau à plat. La pluie tombe désormais non-stop. Réparer sous la pluie est impensable, on se relaie pour pomper et repartons. J’arrive, au prix d’un effort considérable à maintenir 25 km /h de moyenne. J’allume. Ras la couenne, je n’ai qu’une envie, c’est de rentrer et de m’endormir sous la douche. Le pire est pourtant à venir.

La petite départementale tranquille sur laquelle nous roulons s’élargit, puis encore, puis encore plus. Elle n’a pas changé de nom mais elle ressemble désormais à une autoroute. Les voitures et camions y roulent à tout berzingue et nous croisons deux échangeurs. Je suis à plat, nous sommes trempés et nous n’en menons pas large. Cela dure une bonne dizaine de kilomètres puis la route se rétrécit et redevient une petite départementale tranquille. Enfin, nous arrivons à Claye-Souilly et empruntons la piste cyclable. Ouf.

Panneau direction canalCe chemin si agréable l’est moins quand on roule avec un pneu crevé sous le déluge. Arrivés à Sevran, je décide d’essayer quand même de réparer car le pneu se dégonfle, inexorablement. Le liquide magique de la chambre à air s’est répandu dans la valve et nous ne parvenons pas à la dégonfler. Sous le pont que nous avons choisi, des jeunes gars un peu ivres et un peu shootés déambulent, c’est très rassurant. Nous ne trouvons rien dans le pneu, ni aiguille, ni bout de verre, ni clou, ni rien. On regonfle une dernière fois, cela sera suffisant. Cette fois le pneu tient la charge. Pour autant, ça n’est pas vraiment une partie de plaisir. Il pleut toujours autant, il caille, il fait gris, nous sommes rincés et ne prenons clairement pas une once de plaisir à être là. Les 15 derniers kilomètres se font donc rapidement, avec les forces qui restent. Nous avalons la montée vers les Lilas et arrivons devant la maison vers 18h plutôt pas mécontents d’en avoir enfin fini.

On remet ça au printemps ?

Voila, la #8 est bouclée. 437 km au compteur, 8 départements traversés et beaucoup de fatigue accumulée. C’était chouette, mais on en a bien bavé. Nous rentrons claqués et remplis de bobos. Je vous parlerai à l’occasion des retours de pédales dans les tibias quand la roue du VTT se coince dans une œillère de tracteur, c’est divin. Le bilan de cette huitième édition est donc un peu mitigé. J’ai du mal à croire que lors de nos deux premiers Paris-Quetettot, Nous avions fait des étapes de 140 km quand on voit dans quel état nous finissons après des étapes de 110. Pour la prochaine, car il y aura forcément une prochaine, nous passerons à des étapes de 90 km. Moi j’aime bien 100, ça fait des comptes ronds. Tom a sa dose à 80. Alors on  va faire un entre deux. Et comme on fait toujours 10 km de rabe… 😉